Rechercher dans ce blog

mercredi 14 septembre 2016

Gilgamesh et Enkidu combattent le Taureau céleste




« L'axe autour duquel la Terre tourne sur elle-même est l'axe des pôles terrestres, qui est de biais par rapport au plan de l'écliptique (voir le schéma ci-dessus). Mais en raison de la précession des équinoxes, cet axe des pôles trace lui-même au niveau de son pôle Nord très lentement (en 260 siècles) un cercle dans l'espace, entraînant (du fait de l'angle de 90° avec l'équateur terrestre) un mouvement durant 260 siècles du point vernal à rebours sur l'écliptique. Le point vernal, origine des douze signes astrologiques, met de l'ordre de 260 siècles pour remonter à reculons les douze constellations du zodiaque. » (wikipédia Point vernal)

« En astrologie, [le point vernal] porte le nom de « premier point du Bélier », d'après le nom de la constellation dans laquelle il se trouvait dans l'Antiquité. Toutefois, à cause de la précession des équinoxes, ce point se déplace lentement le long de l'écliptique. Le point vernal est actuellement situé dans la constellation des Poissons, il y est entré vers -60 et en ressortira vers 2100 pour entrer dans la constellation du Verseau. » (wikipédia Point vernal)

Grâce aux calculs par ordinateur du planisphère, on arrive à dater précisément ces ères astronomiques et il semblerait que l’ère du Taureau ait duré jusqu’à environ 1750 av. J.C., pour laisser la place à l’ère du Bélier (jusqu’à -60 environ). De même, au IIIème millénaire av. J.C ., ce n’était pas encore l’étoile polaire, mais l’étoile Thuban/Alpha draconis (voir illustration ci-dessus), qui servait de repère.

« Une constellation est un ensemble d'étoiles dont les projections sur la voûte céleste sont suffisamment proches pour qu'une civilisation les relie par des lignes imaginaires pour créer une forme quelconque. Une constellation est généralement plus complexe qu'un astérisme, qui peut représenter une partie d'une constellation ou appartenir à plusieurs constellations. Utilisées au cours de l'histoire pour le repérage céleste et terrestre ainsi que comme représentations mythologiques, les constellations paraissent être regroupées dans le ciel nocturne mais elles sont ordinairement très dispersées dans l'espace tridimensionnel » (wikipédia Constellation)

Gilgamesh aurait été le troisième roi « postdiluvienne » d’Uruk, et il aurait vécu au IIIème millénaire avant J.C. Sous l’ère du Taureau. De nombreuses légendes entourent ce roi, avec des apports sumériens et babyloniens. Les plus anciennes tablettes sur lesquelles son épopée est racontée datent du IIème millénaire. Il est possible que l’épisode du Taureau céleste, et les catastrophes naturelles qui l’accompagnaient, soient un rajout relativement plus tardif, mais elle est déjà racontée dans les versions sumériennes (voir A.R. George).




L’illustration de cette épisode se trouve dans le ciel. « Orion », ayant pour attributs une hache (massue), son arc, son épée attachée à la ceinture, affronte le Taureau céleste. Il ne serait pas impossible que Sirius, l’étoile la plus brillante de la constellation du grand chien, puisse figurer Enkidu, le fidèle ami (chez les babyloniens) ou serviteur (chez les sumériens) de Gilgamesh. Généralement, Sirius est considéré comme le chien fidèle (Alpha Canis Majoris) du chasseur Orion. La mise à mort du Taureau céleste pourrait faire allusion à la fin de l’ère du Taureau.

Ci-dessous, Gilgamesh racontant sa rêve d'Enkidu à sa mère Ninsuna. 

"Mère, cette nuit j'ai fait un rêve.
Le ciel brillait de mille étoiles,
Lorsqu'une d'elles, aussi brillante qu'Anu,
S'en est détachée pour venir fondre sur moi;
J'ai tenté de la soulever,
Mais elle était trop lourde;
J'ai essayé de la déplacer,
Mais elle est demeurée immobile."
(L'épopée de Gilgamesh, trad. Jean Kardec, p.49)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire